Principe : La cytogénétique consiste à étudier les chromosomes d’un individu (fœtus, enfant ou adulte) à partir d’un prélèvement effectué soit en post-natal (sang veineux, biopsie cutanée), soit en prénatal (liquide amniotique, sang fœtal, villosités choriales).
Pour réaliser l’étude des chromosomes, deux technologies distinctes peuvent être utilisées :
a- La cytogénétique conventionnelle (caryotype) qui assure un rendu de résultat avec une définition de l’ordre de 3Mb (mégabase).
b- La cytogénétique moléculaire (FISH) qui permet une étude ciblée avec une définition de l’ordre de 1 Kb (kilobase).
La cytogénétique moléculaire constitue une utilisation de la spécificité de l’appariement base à base de la molécule d’ ADN pour identifier précisément un chromosome entier ou même un simple fragment.
Le principe repose sur l’utilisation d’une sonde moléculaire, c’est-à-dire une petite séquence d’ADN (ou d’ ARN ) dont l’emplacement normal est connu dans le génome et qui est marquée chimiquement de façon à pouvoir être repérée par la suite. Cette sonde est mise en contact avec les chromosomes d’une mitose (ou de noyaux interphasiques) et va s’hybrider (se fixer) spécifiquement au niveau de sa séquence complémentaire. On peut alors visualiser la sonde au microscope dont l’emplacement identifie précisément la région chromosomique dont elle est complémentaire.
Les sondes sont marquées soit avec une molécule fluorescente, soit avec un haptène (molécule qui peut être reconnue par un anticorps). Dans le premier cas, la sonde est directement visible au microscope à fluorescence, tandis que dans le second, une étape supplémentaire de révélation avec un anticorps fluorescent est nécessaire.